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mardi 30 juin 2020

Bougies stéariques

Les bougies stéariques, dont l'usage est aujourd'hui si répandu, sont entièrement composées d'acide stéarique préparé avec du suif de boeuf ou de mouton.
Pour fabriquer ces bougies, on commence par faire fondre le suis dans une grande cuve en bois contenant de l'eau chauffée à la vapeur.
Lorsque la fusion du suif est complète, on y ajoute de la chaux, et on agite le mélange pendant six à sept heures. Le suif est composé, avons-nous dit, de stéarine et d'oléine. Sous l'influence de la chaux, ces deux principes se dédoublent en acides stéarique et oléique, qui se combinent avec elle pour former un savon calcaire, et en glycérine qui se dissout dans l'eau.
On soutire de la cuve la partie liquide tenant en dissolution la glycérine, et on extrait le savon de chaux. Il ne s'agit plus alors que de décomposer ce savon et d'en séparer les acides gras.
Pour cela, on pulvérise le savon calcaire; on le place dans une cuve semblable à la précédente et on verse dessus de l'acide sulfurique étendu d'eau.
On chauffe légèrement; l'acide sulfurique s'empare de la chaux pour donner naissance à du sulfate de chaux qui se dépose au fond de la cuve, et les acides gras, devenus libres, viennent former une couche huileuse à la surface du liquide. On décante cette couche; et, après l'avoir lavée, d'abord avec de l'eau acidulée qui lui enlève les dernières traces de chaux, puis avec de l'eau pure, on la coule dans des moules en fer, où elle se solidifie en pains de 3 à 4 kilogrammes.
La matière ainsi obtenue n'est encore qu'un mélange d'acide stearique et oléique. Pour en extraire l'acide stéarique qui seul doit entrer dans la composition des bougies, on enveloppe les pains dans une serge et on les soumet à l'action d'une presse hydraulique. L'acide oléique s'écoule, et il reste sous la presse un tourteau solide entièrement composé d'acide stéarique.
On fait fondre de nouveau cet acide, et après l'avoir purifié par plusieurs lavages à l'eau bouillante, on le verse dans des moules cylindriques en plomb dont chacun porte sur son axe une mèche en coton tressé. Lorsque les bougies sont retirées de leurs moules, on les blanchit en les exposant pendant quelque temps à la lumière et à l'humidité, et on polit leur surface en les frottant avec du drap.


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