Le caoutchouc dont tout le monde connaît aujourd'hui les propriétés et les usages, se trouve dans un très-grand nombre de végétaux. On l'extrait généralement de l'hévéa guyanensis, arbre de la famille des euphorbiacées, au moyen d'incisions profondes faites dans l'écorce. Le suc blanc laiteux qui en découle est reçu sur des moules piriformes en terre, puis desséché au feu libre, ce qui lui donne un aspect enfumé. Ainsi préparé, le caoutchouc est livré au commerce sous la forme de petites bouteilles ovoïdes; il est assez semblable à du cuir, d'une couleur brune ou rousse, solide et très-élastique.
Le caoutchouc est insoluble dans l'eau et dans l'alcool, il se dissout facilement dans l'éther, le sulfure de carbone et dans les essences. Soumis à l'action de la chaleur, il se gonfle, se ramollit et se transforme, vers 150°, en un liquide visqueux qui persiste malgré le refroidissement. A une température plus élevée, il brûle au contact de l'air avec une flamme brillante et très-fuligineuse. Mais, de toutes les propriétés du caoutchouc, la plus remarquable est celle qui résulte de sa combinaison directe avec le soufre. Cette combinaison s'effectue soit en chauffant les deux corps à une température de 80 à 100°, soit en plongeant le caoutchouc pendant quelques minutes dans un mélange de 40 parties de sulfure de carbone et de 1 partie de chlorure de soufre. On obtient ainsi le caoutchouc vulcanisé, qui se distingue du caoutchouc ordinaire par sa couleur grisâtre, par son extrême souplesse et surtout par son élasticité plus grande et invariable aux diverses températures.
Le caoutchouc est composé de 87,2 de carbone et de 12,8 d'hydrogène. L'Amérique du Sud et l'île de Java sont les contrées qui fournissent la plus grande partie du caoutchouc actuellement employé dans l'industrie.
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